Dans le registre des questions existentielles, je viens de m'en poser une nouvelle: De quoi se compose le caractère d'une personne? Par quel mécanisme une personne se forge son "soi" je veux dire...
Evidemment les expériences diverses qui emplissent la vie d'une personne contribuent à la définir (comment on a été élevé, les coups durs que l'on traversé/surmonté, les gens qui nous influencent, etc...).
Parmis ces influences ce qui m'intrigue le plus c'est l'influence qu'ont nos amis sur la manière que l'on a de se comporter: je ne suis sûrement pas le seul à avoir différents groupes d'amis (bienque je dois être un des rares à les garder aussi soigneusement séparés de toute interaction). Pour chaque groupe d'amis son comportement, tantôt timoré, tantôt grande gueule, tantôt chef, il m'arrive parfois de me demander si mon comportement est "sain" et honnête vis à vis des autres groupes quand j'adopte un de ces traits caractéristiques.
En y réfléchissant bien je crois avoir trouvé pourquoi je suis si réticent à mélanger les groupes: comment endosser plusieurs rôles simultanément si ils viennent à se mélanger? Je ne sais pas comment gérer ce genre de situation, sans compter la peur d'être jugé pour mes fréquentations... (chaque personne que je fréquente a sa raison d'être dans mon entourage, impossible pourtant d'en expliquer les raisons intrinsèques).
Tout cela est compliqué à mes yeux, mais le point que je voulais aborder est tout autre: j'ai récemment eu un petit coup de déprime (comme tout le monde) et pendant cette période je me suis remis en question, je me suis senti vide, j'ai eu l'impression profonde que rien de ce qui me constituait ne m'appartenait, que j'étais une moyenne grossière de tous les amis qui m'entourent, leurs goûts musicaux, leurs expressions, leur manière d'être, je copiais tout sans jamais atteindre la qualité de l'original...N'ais-je donc rien créé de moi-même?
Puis la déprime s'est estompée et le calme intérieur est presque revenu.
Pourquoi presque? Parceque je n'ai pas réussi à me débarasser totalement de cette pensée parasite, et depuis il m'arrive de me demander ce que j'ai façonné de mes mains, un trait de caractère qui ne viendrait que de moi, je cherche, je cherche encore, mais point de réponse (il est évident que mon jugement est pollué par divers complexes dont je n'ai pu me débarasser, je sais tout de même que certaines choses me sont exclusives, comme la divinité par exemple). Sans doute que le trouble qui m'habite va s'estomper avec le temps, comme toute chose ici bas, mais j'avoue qu'attendre que ça passe me met dans un inconfort détestable et que j'espère bien trouver quelques réponses avant de laisser tomber tout ça.
Rassurez-vous, actuellement je vais bien et je les choses sont plutôt cool dans l'ensemble (même si j'aurais jamais le temps de préparer un scénar de Xcrawl à temps). En plus Je reviens tout juste d'un séjour à la montagne qui était trop fort, ce qui a fortement contribué à la Zenification de mon esprit torturé!
Bon, je vous laisse, il faut que je me replonge dans l'univers fabuleux des jeux de rôles car j'ai un scénar à mettre sur pied moi! (tiens, je me demande si ils ont pas une section "improvisation" dans le guide du maître...)
Je vous embrasse tous trés fort les enfants, vous me manquez tous!
Evidemment les expériences diverses qui emplissent la vie d'une personne contribuent à la définir (comment on a été élevé, les coups durs que l'on traversé/surmonté, les gens qui nous influencent, etc...).
Parmis ces influences ce qui m'intrigue le plus c'est l'influence qu'ont nos amis sur la manière que l'on a de se comporter: je ne suis sûrement pas le seul à avoir différents groupes d'amis (bienque je dois être un des rares à les garder aussi soigneusement séparés de toute interaction). Pour chaque groupe d'amis son comportement, tantôt timoré, tantôt grande gueule, tantôt chef, il m'arrive parfois de me demander si mon comportement est "sain" et honnête vis à vis des autres groupes quand j'adopte un de ces traits caractéristiques.
En y réfléchissant bien je crois avoir trouvé pourquoi je suis si réticent à mélanger les groupes: comment endosser plusieurs rôles simultanément si ils viennent à se mélanger? Je ne sais pas comment gérer ce genre de situation, sans compter la peur d'être jugé pour mes fréquentations... (chaque personne que je fréquente a sa raison d'être dans mon entourage, impossible pourtant d'en expliquer les raisons intrinsèques).
Tout cela est compliqué à mes yeux, mais le point que je voulais aborder est tout autre: j'ai récemment eu un petit coup de déprime (comme tout le monde) et pendant cette période je me suis remis en question, je me suis senti vide, j'ai eu l'impression profonde que rien de ce qui me constituait ne m'appartenait, que j'étais une moyenne grossière de tous les amis qui m'entourent, leurs goûts musicaux, leurs expressions, leur manière d'être, je copiais tout sans jamais atteindre la qualité de l'original...N'ais-je donc rien créé de moi-même?
Puis la déprime s'est estompée et le calme intérieur est presque revenu.
Pourquoi presque? Parceque je n'ai pas réussi à me débarasser totalement de cette pensée parasite, et depuis il m'arrive de me demander ce que j'ai façonné de mes mains, un trait de caractère qui ne viendrait que de moi, je cherche, je cherche encore, mais point de réponse (il est évident que mon jugement est pollué par divers complexes dont je n'ai pu me débarasser, je sais tout de même que certaines choses me sont exclusives, comme la divinité par exemple). Sans doute que le trouble qui m'habite va s'estomper avec le temps, comme toute chose ici bas, mais j'avoue qu'attendre que ça passe me met dans un inconfort détestable et que j'espère bien trouver quelques réponses avant de laisser tomber tout ça.
Rassurez-vous, actuellement je vais bien et je les choses sont plutôt cool dans l'ensemble (même si j'aurais jamais le temps de préparer un scénar de Xcrawl à temps). En plus Je reviens tout juste d'un séjour à la montagne qui était trop fort, ce qui a fortement contribué à la Zenification de mon esprit torturé!
Bon, je vous laisse, il faut que je me replonge dans l'univers fabuleux des jeux de rôles car j'ai un scénar à mettre sur pied moi! (tiens, je me demande si ils ont pas une section "improvisation" dans le guide du maître...)
Je vous embrasse tous trés fort les enfants, vous me manquez tous!
10 Comments:
ben en fait.. Je sais pas trop pour les autres mais moi ca m'arrive relativement souvent de me demander ce que j'ai fait de moi meme.. Et puis j'essaie de relativiser. Par exemple tes études: tu as finalement atteint ton but et tu peux travailler dans la branche qui t'intéresse. Après je sais pas moi? je ne te connais pas vraiment assez. Mais au niveau du trait de caractère, sache que la palette des différents traits n'est pas si large qu'on puisse inover à chaque fois. Toi tu es la voie du milieu! Alrs forcément tu n'es pas dans un extrème ou dans l'autre. (enfin moi je dis ca mais il est vrai que je ne te connais pas beaucoup).
Allez! Haut les coeurs et vive nous!!!!!!
Par rapport à ce genre de question existentielle, une seule solution : consulter l'éminence religieuse la plus proche, qui, contre une petite contribution financière, vous assurera le salut de votre âme... Plus sérieusement, il y a un certain nombre de choses à répondre à ce post, par ailleurs fort bien écrit ma foi. La première, c'est cette distinction que tu ne fais pas forcément entre le rôle (qui est une attitude) et la personnalité (qui est à la fois une somme d'opinions, un habitus, des connaissances, des normes, des valeurs, etc. et pourquoi pas ce qui "gère" tes attitudes). Tu peux à la fois avoir des rôles fondamentalement différents selon les circonstances, et ne pas en être différent. Existence, essence, y a des tas d'gens qui expliqueraient ça mieux que moi.
La seconde chose, qui est plus personnelle, et plus directement liée à ta crise de doute existentiel, c'est que nonobstant ton obsession toute microtechnique de la compartementalisation des cercles d'amis, tu n'es à mon avis jamais, ni pour nous, ni pour tes autres potes, seulement une somme, voire une moyenne des personnalités de qui que ce soit. Retournons le problème. Tu dis que tu as des amis que tu fréquentes pour des tas de raisons différentes. Il en est de même pour nous. Or, si tu n'étais qu'une moyenne, une redite, quel intérêt y aurait-il ? Juste une petite idée à creuser.
Ne compte pas sur moi par contre par t'expliquer mes raisons de te fréquenter, je ne beurre personne gratuitement.
Allez, va en paix, divinité... Et à demain !
Pour compléter ce que dit Arnaud sur la différence entre rôle∙s et personne (ou personnalité), je te dis juste quelques mots sur Hochschild, une auteure que je lis pour mon mémoire. Elle a étudié certains comportements de gestion émotionnelle, notamment dans le monde professionnel. Mais ce qu'elle nous apprend est également valable pour les relations amicales, familiales, etc.
Notre auteurs constate donc, en interviewant des hôtesses de l'air, à l’aide des statistiques et des documents de formation pour ces femmes que :
1. on leur demande de gérer leur émotions, leurs affects, leur habillement, leur manière d'être, leur amabilité, dans le but que les passagers soient le plus contents possibles. Elles sont formées et payées pour ça.
2. les hôtesses de l'air sont nombreuses à aller chez un psy, parce qu'elles se sentent mal.
Pourquoi ? Parce que de nombreuses hôtesses de l'air croient que c'est leur nature d'être gentille. Elles pensent que c'est leur personnalité, alors que c'est tout bonnement impossible d'être toujours aimable et de ne se soucier que des autres. C'est donc un rôle qu'elles endossent pour leur emploi, avec plus ou moins d'aisance (certaines peuvent se sentir très coupables et hypocrites, d’autres assument complètement le fait que leur tenue, leur maquillage et leur sympathie leur rapportent de quoi vivre). Celles qui s’en sortent le mieux sont finalement celles qui distinguent clairement les différents rôles de leur vie et les différentes relations qu’elles ont avec les uns et avec les autres.
Et bien je pense que les relations nécessitent toutes de gérer ses émotions, ses comportements, etc. Et ce n'est aucunement de l'hypocrisie. Ni un manque de personnalité. Il s'agit juste de pouvoir communiquer et partager un moment avec l'autre, de la manière la plus agréable possible. Et toi aussi, c'est ce que tu cherches à faire. Mais les efforts que tu fais et les divers rôles que tu endosses ne font pas de toi quelqu'un d'hypocrite ou sans personnalité. Elles font de toi quelqu'un de complexe et d'intéressant, surtout dans la mesure où tu te poses des questions et que en plus, et c'est ça qui est génial de ta part!, tu les partages avec nous. Alors question personnalité...ben tu assures !
Ce message ne vise pas du tout à ce que tu deviennes hôtesse de l'air, même si cela plaîrait à plusieurs d'entre nous.
Bouddha hôtesse de l'air ? Moi j'vote POUR !!!
Eh les mecs!
Vous avez entendu ça?
J'assures!!!!!!! (yeah!)
Au fait un homme qui fait hotesse de l'air c'est un steward, à moins que 'No ne suggérait que j'adopte la tenue féminine?
Merci pour vos réponses fournies les enfants, ça fait toujours plaisir d'avoir d'autres points de vues, surtout quand on commence à se perdre dans le dédale de son propre esprit! (il y a d'ailleurs de vieux coins qu'il faudrait que je songe à dépoussiérer...)
Non non non ! Hôtesse de l'air ! avec les talons, les bas et la petite jupette (c'est vraiment des jupettes qu'elles ont les hôtesses ? Ah, peu importe, quand c'est Bouddha, mon imagination n'a pas de limites). Et même une perrque blonde, et comme ça on t'appelle Natacha. Bon... c'est pas tout ça mais... I'll be in my bunk.
Ben en fait moi j'aurais plutôt tendance à renverser la situation : je choisis les gens avec qui je traîne pour qui ils sont, mais également pour qui je suis avec eux .
Professionnellement, il est clair qu'on va parfois (souvent, toujours ?) se retrouver avec la casquette de la personne qui fait ceci, dit cela, se comporte ainsi, mais en matière d'amis, si tu n'aimes pas la personne que tu es avec tes amis, alors rapporte-les où tu les as trouvés.
Et si c'est des rôles différents avec tes différents cercle d'amis, c'est probablement normal, t'as pas vécu les mêmes trucs avec tout le monde...
Mais est-ce que tu es les rôles que tu joues ? Leur somme ou leur moyenne ? Certainement pas, dans la mesure où tu te rends bien compte que ce sont des rôles que tu endosses, et là je rejoins Val quand elle dit que la vie est un grand Jeu de Rôles.
Qui on est en revanche, ne se situe probablement pas sur ce plan : suis-je une espèce de jeune vieux con désagréable et cynique qui n'aime rien tant que le mépris d'autrui ? Il me semble avoir démontré parfois (rarement ? jamais ?) que je suis autre chose que ça, que je suis capable de poser ma veste, mes bottes et mon gourdin (et d'oublier mon texte) pour faire les choses qui comptent, ce qui est bien (juste ? vrai ?) et dont parfois des gens autour de moi peuvent avoir besoin (envie ? rien à foutre ?).
Est-ce à dire, finalement, que les personnes que nous sommes au fond ne valent pas la peine qu'on les joue en permanence ? Vaut-il mieux être "vrai" (si tant est que l'on puisse dire que le bon type en moi l'est plus que les autres, mais là je sens que je perds mon lecteur...) ? Il me semble juste qu'il y aurait beaucoup moins de plaisir à découvrir les gens : moins ou plus du tout de surprise (bonnes ou mauvaises). Il me semble qu'en des circonstances extrêmes, prenons au hasard la perte d'un être cher, tout un tas de gens vont montrer le meilleur et/ou le pire qu'on puisse attendre d'un être humain. Peut-être qu'ils montrent là qui se cache sous la perruque de Natacha, ce sourire canaille et cet uniforme si seyant...
Bon ben moi je vais m'arrêter là (I'll be in my bunk).
Val a dit : "En fait, la vie est une sorte de grand jeu de rôle grandeur nature où l'on participe à plusieurs parties simultanément..."
Moi j'croyais que la vie c'était une boîte de chocolats... Non ?
Cette histoire de jeu de rôle, ça me dérange un peu. Pour moi endosser un rôle dans un jeu de rôle et le faire dans la vie sont deux choses bien distinctes.
Dans un jeu de rôle, je vais essayer de rentrer dans la peau et la tête (et le reste) de mon personnage. Par exemple, s'il est bête, mon personnage ne comprendra pas grand-chose et fera des bêtises. S'il est courageux, je lui ferai faire des actions insensées et des cascades. S'il a des pouvoirs magiques, ben je lui ferait utiliser tout ça.
Et dans la vie, ok, on endosse des rôles, on change d'attitude en fonction de ce que l'autre sait sur nous. Mais si je sais que je fais une chose stupide, je ne vais pas le faire. Si j'ai compris quelque chose de nouveau, je vais rarement faire semblant de ne pas savoir. Si je suis en danger, je ne vais pas foncer dans l'action sans réfléchir. Malgré tout, même quand j'endosse divers rôles, je sais bien que c'est toujours le "vrai" moi qui prend des décisions, qui agit et subit les conséquences de mes actions. Ce n'est pas un personnage qui agit par moi. C'est moi qui agis de telle ou telle manière, d'après un contexte et notamment d'après les autres.
Pour moi, le personnage de jeu de rôle est plus une marionnette. Et les rôles qu'on joue dans la vie n'en sont pas. Nos découlent peut-être de fonctions qu'on a dans un groupe- qu'on s'est données plus ou moins soi-même- et dont on assume plus ou moins bien la constance et les responsabilités. Mais je ne suis pas marionnettiste avec moi-même dans la vie, alors que dans un jeu, je vais être un peu ça.
Bon. J'attends vos remarques et réactions. Bisous.
WOW!
Ca rigole pas!
Je vois que mon sujet a éveillé des passions, et j'en suis trés heureux!
Je dois dire qu'après avoir imaginé la vie comme un grand jeu de rôles je me suis dit que c'est vrai qu'il y a des similitudes, c'est vrai que je ressens quelque fois chacun de mes rôles comme des personnages particulièrement faciles à interpréter...
J'imagine que c'est la gêne que je ressent qui manifeste l'existence d'une entité supplémentaire, qui serait une sorte de ciment à tous mes autres "moi". Cette entité qui reste dans l'ombre pourrait être le marionettiste qui me permet d'endosser plusieurs roles sans y perdre mon unicité (le subconscient? j'abuse peut être du mot là mais ça parait assez proche par rapport à la vision que je m'en fais). C'est vrai qu'il y aura toujours une part de soi commune à tous les roles que l'on se donne et qui nous dira si ce que l'on fait est compatible ou non avec ses propres valeurs.
Je sais pas si ce que je viens de dire est vraiment sensé mais bon, un blog ça permet d'écrire ce que l'on veut il parait, alors je vous sers ça en l'état!
Au fait Val, quand tu auras ouvert ton magasin de JDR, n'oublie pas de me faire des prix hein ! ;)
Bon, je vais me remettre à chercher un job moi...
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